02/12/2021

le temps est venu pour le plan local d’urbanisme d’entrer en vigueur pour quelques années jusqu’à ce que le plan intercommunal lui succède.
Avec le coup de frein donné à l’étaiement urbain, c’est une étape dans l’évolution des territoires ruraux. La conservation des terres cultivables est dorénavant un principe fort destiné à permettre d’assurer la subsistance alimentaire du pays. Certes, cela conduit à ce que certains espoirs de voir telle parcelle devenir constructible ne soient point satisfaits. Ne pas cultiver une terre n’est plus un sésame pour qu’elle change de statut ; il faut plutôt chercher à lui trouver un usage agricole possible, mais c’est un autre sujet. Il en est ainsi quand l’intérêt général doit primer sur l’intérêt particulier, tant la somme de ces derniers ne saurait constituer le premier. Nous pensons pouvoir compter sur la compréhension de tous face à ces nécessités.

Il est donc logique d’aborder maintenant la réflexion sur l’avenir de la commune. La suppression de l’ancien coefficient d’occupation des sols (COs) a permis de découper des parcelles et de créer des espaces constructibles ; beaucoup d’opportunités ont ainsi été saisies pour accueillir de nouveaux logements. En lançant il y a quelques années la réflexion BIMBY (build in my backyard), si vous me pardonnez cet anglicisme dont je ne suis point  friand, et que l’on traduirait par «construire dans mon jardin» (ou CDmJ), les élus de l’époque ont voulu apporter une aide méthodologique pour favoriser des constructions acceptables en matière de voisinage.

Stopper l’étalement signifie densifier là où cela est possible et donc envisager aussi de grandir en hauteur. Pour autant, le temps n’est point venu de construire des tours, des barres à Mouzillon, à supposer que cela advienne un jour !
À partir de deux étages, un ascenseur peut s’avérer économiquement acceptable et rendre ainsi le logement accessible à tous, en particulier aux aînés, et la demande est grande.

La densification doit s’appuyer sur des réflexions profondes quant au possible, à l’acceptable, au vivable. Étudier soigneusement l’implantation, l’orientation, les mitoyennetés, la forme du bâti, tant au niveau des parcelles  que des lotissements pour éviter des conflits de voisinage, n’est pas un luxe. C’est plutôt une nécessité pour le bien vivre ensemble sur des parcelles de plus en plus petites, et préserver l’intimité tout en permettant de vivre en  extérieur quand le soleil brille.

La demande évolue également et devient très diverse tant en taille qu’en confort ; les jeunes et les aînés peinent à trouver ce qu’ils cherchent.
Ainsi la réflexion sur «Mouzillon 2035» trouve tout son sens et son actualité. On trouvera ci-contre (voir page 2 du bulletin de décembre) le pourquoi et le comment de la démarche. Ce n’est qu’une prospective qui sert à imaginer et non à figer le  futur. Envisager telle forme urbaine ici ou là ne signifie pas que demain on rasera l’existant pour faire du neuf, tout ceci se gère dans le temps long afin de respecter les personnes. Regarder l’histoire de Mouzillon nous montre qu’il en fut ainsi à toutes les époques.

Alors voyons comment aménager la commune dans un esprit de convivialité, qui fera des territoires ruraux des espaces de vie complets, et pas seulement des dortoirs pour rurbains en mal de verdure.